lundi 3 juillet 2017 à 5:13 Les cheminots du Train jaune se mettent en grève pour la sécurité des usagers

Photo: Alain GAVILLET, prise dans les années 1980, (Interdiction de reproduire cette photo à des fins commerciales sans mon accord).
À partir du 3 juillet, une dizaine de cheminots de la gare de Villefranche-de-Conflent, dans les Pyrénées-Orientales, cessent le travail les lundis et les jeudis. Selon eux, la sécurité des usagers est menacée.
Deux jours par semaine, jusqu'à ce qu'on les entende. Les cheminots du Train jaune n'ont trouvé que cette solution pour protester. Faire grève tous les lundis et les jeudis, à partir du 3 juillet. "Nous arrêtons le travail à partir de la prise de service, vers 5h30 le matin, et pour une demi-journée chaque fois", explique Julien Berthelemy, secrétaire général du syndicat CGT.
Les cheminots protestent contre une décision de la SNCF : supprimer un poste, à la gare de Villefranche-de-Conflent, un poste d'agent de circulation. Une fonction très importante selon les syndicats. "Il s'occupe des manœuvres, des départs et des arrivées des trains, des signaux, de beaucoup de tâches."
"Les tâches de l'agent de circulation ne peuvent pas être assurées par le chef de ligne", répète Julien Berthelemy, secrétaire général CGT cheminots
Le projet de la SNCF est de fusionner le poste d'agent de circulation avec celui de chef de ligne. Impossible, pour Bertrand Sammut. Il sait de quoi il parle, puisqu'il est lui-même chef de ligne à Villefranche-de-Conflent. Le délégué syndical FO craint pour la sécurité des passagers. "Tout repose sur le chef de ligne. Quand il se passe quelque chose de dangereux sur les voies, on doit pouvoir couper le courant électrique à tout moment. On ne peut pas sortir de notre bureau. Donc impossible assurer les différentes missions de l'agent de circulation, en plus de notre propre mission."
"Tout repose sur le chef de ligne. C'est lui qui assure la sécurité. Il ne peut pas assumer deux missions" - Bertrand Sammut, délégué syndical FO
"Le chef de ligne ne peut pas sortir du bureau", rappelle Bertrand Sammut, chef de ligne à Villefranche-de-Conflent
La SNCF ne souhaite pas communiquer sur le sujet. Mais les associations d'usagers ne comptent pas lâcher le morceau. "Qu'est-ce qu'on attend ?", se demande Monique Guerrero, présidente du Comité d'usagers pour la ligne du Train jaune. "Qu'est-ce qu'on veut provoquer ? Un accident ? Non, ça n'est plus possible. On ne peut pas cautionner ça."
MON AVIS
Je comprends la réaction des employés, mais je me demande si c'est vraiment la bonne solution de faire grève, les employés devraient songer que leur ligne était menacée et qu'elle l'est encore, alors attention, que la réaction de la S.N.C.F. ne soit pas une fermeture définitive. De plus, c'est des voyageurs en moins ainsi que des revenus. Alors attention que cette grève ne soit contre productive.
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