Publié: Sam 04 Nov 2017, 23:49
Bonsoir à toutes et à tous,
Bien que n'étant prisonnier de personne, ni de quoi que ce soit, j'ai été très intéressé par le montage décrit par M. Verdebout car il se trouve que je venais
d'aboutir il y quelques semaines à un résultat et des conclusions identiques, mais dans le cadre d'un projet tout à fait différent.
En effet, la récente sortie de la 141TB AMF et celle des voitures Bastille REE, m'avaient remis en mémoire que j'avais une machine Locostyl de ce type qui dormait dans ma cave depuis une trentaine d"années, si ce n'est plus, et je m'étais dit que j'aurais intérêt à ne pas attendre aussi longtemps si je voulais la terminer avant de quitter ce bas monde.
J'ai donc exhumé ce kit dont j'avais déjà monté la superstructure, mais laissé en suspens le châssis car, à l'époque, je n'avais ni tour ni fraiseuse et je ne voyais pas comment remédier au principal défaut, pour moi, de ce modèle, à savoir le diamètre de ses roues motrices auquel il manquait presque 6/10èmes
de mm.
En reprenant l'étude de ce projet, je suis rendu compte que le concepteur de ce kit, avait légèrement augmenté l'écart entre les roues motrices (20mm pour une cote théorique de 19,54 mm), si bien qu'en jouant à la fois sur cette particularité et aussi sur une réduction de la hauteur des boudins de roue à 0,6 mm, il était possible de loger des roues de diamètre 18 mm (pour une cote théorique de18,1mm) et de réutiliser l'embiellage d'origine.
En revanche, j'ai abandonné le châssis d'origine pour fraiser dans une plaque de laiton de 1mm d'épaisseur un nouveau châssis, modifié pour compenser la surélévation du modèle due au nouveau diamètre des roues motrices et remédier à certains défauts du précédent comme l'absence d'attelage court ou l'oubli des ouvertures latérales, etc...
Tout s'est très bien passé jusque là , mais les choses se sont compliquées pour
l'emmanchement des roues motrices sur leurs essieux, mes propres roues étant réalisées en plastique logé à l'intérieur de bandages en maillechort bruni.
Dans un premier temps, j'ai entrepris cette opération selon la méthode habituelle consistant à pousser les roues de chaque côté de leur axe avec un équipement approprié, en l'occurrence mon tour et deux douilles appuyant
chacune sur une roue; le résultat s'est révélé à peu près aussi médiocre qu'avec les antiques roues Romford ou similaires, car le faux rond initial des roues qui disparaissait lorsque celles-ci étaient maintenues sous la pression
des douilles, réapparaissait dès que celle-ci se relâchait, en raison
probablement de l'élasticité du plastique au contact de l'essieu.
Après divers autres essais, j'étais finalement arrivé à une solution assez voisine de celle que préconise M. Verdebout, consistant;
1/ à usiner deux demi-axes destinés, en phase finale, à être emmanchés sur un axe intermédiaire de 2mm, chaque demi-axe étant, dans mon cas, assorti d'un moletage qui m'a permis de réduire le faux-rond à un niveau plus satisfaisant;
2/ à positionner successivement chaque roue sur un cochonnet percé en son centre d'un trou alésé à 3,18mm;
3/à pousser avec une pige de 3mm le demi-axe à l'intérieur du trou, à l'inverse donc de la méthode usuelle qui consiste à pousser les roues sur les axes;
4/ à emmancher enfin chaque moitié d'essieu ainsi obtenue sur un axe intermédiaire, en appuyant là aussi sur le demi-axe et non sur la roue.
J'en étais arrivé à ce stade lorsque que je me suis aperçu que les axes intermédiaires que je tronçonnais dans une barre de 2mm de diamètre
n'étaient pas vraiment rectilignes et je n'étais nullement enchanté à l'idée de devoir rectifier moi-même mes propres axes; mais au retour de quelques jours de vacances, j'ai eu connaissance de l'existence des goupilles de précision en lisant le texte de M. Verdebout sur le forum.
Au final, j'espère arriver à ne pas dépasser le maximum de 5/100èmes de faux-rond que je m'étais fixé au départ et peut-être même à descendre un peu au dessous.